Le mal-être au travail n’a jamais été aussi visible… et pourtant, il continue de ronger les organisations en silence. Burn-out, bore-out, quiet quitting, turn-over massif, tous ces phénomènes sont devenus le quotidien de nombreux services RH et managers.
Et si, plutôt que de courir après les symptômes, on agissait à la racine ?
La cualité de vie et des conditions de travail, n’est pas un supplément de confort. C’est un outil stratégique de prévention des Risques Psychosociaux (RPS), de rétention des talents et de performance durable.
📊 Un constat alarmant (et chiffré)
Les chiffres sont sans appel :
- Burn-out : 44 % des salariés se disent en détresse psychologique en 2024 (source : Empreinte Humaine)
- Turn-over : 1 jeune diplômé sur 2 quitte son premier emploi en moins de 12 mois (source : Apec)
- Bore-out : 36 % des salariés disent “s’ennuyer au travail”, voire “perdre le sens” de leur mission (source : OpinionWay)
À cela s’ajoutent l’absentéisme chronique, la baisse de motivation, et un climat social qui se dégrade.
=> Le point commun de ces indicateurs ? Ils traduisent une déconnexion entre les attentes des collaborateurs et les réalités du travail. Et dans ce décalage, la QVCT a un rôle-clé à jouer.

🧠 Comprendre les racines du problème
Burn-out : quand la charge de travail déborde la capacité humaine Souvent lié à une surcharge chronique, un manque de reconnaissance, et une pression constante. Le burn-out n’est pas un échec individuel, mais une défaillance organisationnelle
Bore-out : l’ennui profond masqué par le silence Le bore-out ne se manifeste pas par une plainte, mais par un désengagement discret. Missions creuses, manque de stimulation, isolement… Il touche particulièrement les seniors et les fonctions mal valorisées.
Turn-over : l’exode silencieux Un salarié qui part n’est pas toujours “volatile”. Il est parfois juste épuisé, désillusionné ou ignoré. Le manque d’écoute, d’évolution ou de clarté managériale alimente ce départ.
Et si on parlait enfin de prévention (la vraie)
✔️ La prévention ne se résume pas à un atelier sophrologie ou un baby-foot dans la salle de pause.
Elle suppose une transformation de l’organisation, des pratiques managériales, et des conditions de travail au quotidien.
C’est ici que la QVCT devient un levier de fond.
1. Organisation du travail : clarifier, réguler, équilibrer
- Évaluer régulièrement la charge réelle (et non perçue) de chaque collaborateur
- Limiter le multi-projet non priorisé
- Donner des marges d’autonomie dans les missions
=>Une organisation claire, fluide et humaine est le premier rempart contre l’épuisement.
2. Management : écouter, soutenir, ajuster
- Former les managers à la détection des signaux faibles
- Créer des espaces d’échange sincères (1:1, cercles de parole)
- Valoriser les efforts, pas seulement les résultats
=>Un management présent et bienveillant prévient 80 % des conflits et tensions internes.
3. Sens, reconnaissance, développement
- Aligner les missions avec les aspirations
- Montrer l’utilité du travail de chacun dans la chaîne globale
- Offrir des perspectives, même modestes (montée en compétence, mobilité…)
=>Le sens est un puissant antidote à la lassitude et à la fuite silencieuse des talents.
💡 Cas concret : quand la QVCT fait vraiment la différence
Une PME industrielle a lancé un programme de QVCT avec :
- Un audit des irritants
- Une formation à l’écoute active pour les managers
- La suppression de réunions inutiles
- La reconnaissance informelle encouragée chaque semaine
👉 En 6 mois :
- +20 % d’engagement sur le baromètre interne
- -25 % de turn-over
- +40 % de collaborateurs se disant “plus sereins au travail”
📣 La Semaine de la QVCT 2025 : le moment idéal pour enclencher le changement
Du 17 au 21 juin 2025, la Semaine de la QVCT est une opportunité nationale de repenser les pratiques de votre entreprise.
Mais pour qu’elle soit plus qu’un événement symbolique, elle doit :
✅ Inclure des temps d’écoute réelle
✅ Produire des engagements concrets
✅ Prévoir un plan d’action après la semaine